Pierre Fabre veut faire la transparence sur l’impact environnemental des produits cosmétiques

Le laboratoire dermo-cosmétique mondialement français vient de lancer son indice écolo maison, le « Green Impact Index », qui permettra aux consommateurs de faire toute la lumière sur l’impact environnemental et sociétal des produits cosmétiques qu’il conçoit.

Le Nutri-Score est aux denrées alimentaires ce que le Green Impact Index est aux produits cosmétiques. Une analogie bienvenue qui pourrait bel et bien se démocratiser avec le lancement de cet outil. Objectif ? répondre aux inquiétudes de transparence des consommateurs, plus que jamais soucieux et vigilants quant à la composition de leurs produits.

Une démarche de transparence

La firme aux 2,3 milliards de chiffre d’affaires, célèbre pour ses emblématiques marques Avène ou encore Ducray, se propose de mesurer l’impact environnemental de ses produits cosmétiques. Une démarche de transparence, selon son directeur général Eric Ducournau, qui souhaite avant tout rétablir la confiance des consommateurs et faire évoluer le climat de défiance régnant à l’égard des marques. « Il y a aussi des doutes sur l’information d’où la nécessité d’apporter des preuves dans un langage compris par les consommateurs, afin de les engager », ajoute-t-il.

Pour ce faire, « le premier outil de notation du secteur » a reçu la validation de l’organisme indépendant, l’Afnor, preuve de la « démarche auto déclarative et volontaire » du groupe qui procèdera chaque année à un audit. La naturalité ou la biodégradabilité des formules, le nombre d’ingrédients, le type d’emballage, la consommation d’eau pour les concevoir ou encore les labels font partie des critères recensés. « Pour la première fois, les consommateurs pourront choisir un produit cosmétique ou de santé familiale en toute connaissance de cause sur son impact éco-sociétal et avec l’assurance d’une information fiable et détaillée sans artifice », précise le directeur général.

Un groupe naturellement engagé

Alors que Pierre Fabre réalise 70 % de son chiffre d’affaires à partir de produits issus de la nature, le groupe compte également sur le contrôle de ses chaînes de production pour garantir la qualité de ses produits et poursuivre son développement en la matière. Entre la certification de ses usines et une production presque entièrement made in France, le groupe semble être bien parti pour atteindre son objectif de 50 % de nouveaux produits « éco-socio-conçus » d’ici 2023.

Si pour l’heure seul 10 % de l’offre du groupe a obtenu la note maximale, le laboratoire ambitionne d’atteindre 20 % de produits audités à la fin de l’année. Les premiers résultats ont également montré que 40 % des produits sont notés B, tandis que la moitié oscille entre C et D. Une notation qui selon la firme est amenée à évoluer positivement, portée par l’introduction d’une part d’énergies renouvelables dans ses usines d’ici 2025.

Rappelons que les produits Pierre Fabre sont sujets à une stricte réglementation car vendus en pharmacie. Celle-ci empêche l’affichage de l’indice sur les emballages, pouvant quelque peu contre-carrer les plans du géant dermo-cosmétique. Quoi qu’il en soit, Pierre Fabre compte bien sur le puissant levier de communication que sont les réseaux sociaux pour transmettre le message et poursuivre sa démarche en faveur d’une cosmétique transparente. De quoi lui attirer la sympathie des consommateurs.