La pépite grenobloise Kalray veut aider à accélérer l’innovation en Europe avec ses processeurs de systèmes intelligents

Alors qu’elle n’est encore qu’une start-up, Kalray est disposée à devenir une base motrice de l’économie européenne. La qualité de ses innovations, notamment la capacité de ses nouveaux processeurs de systèmes intelligents, suscite la convoitise de nombreuses entreprises du Vieux Continent.

Fondée en 2008 par le laboratoire d’électronique et de technologie de l’information du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies (CEA-Leti), la pépite Kalray s’est positionnée sur le marché des processeurs et des cartes électroniques. Pour faire le poids face aux géants américains comme NVIDIA ou Intel, l’entreprise grenobloise s’est orientée vers une technologie pouvant accueillir des logiciels d’intelligence artificielle de pointe. Aujourd’hui, portée par ses positionnements d’avenir, elle répond à une demande croissante.

Un aimant à investissement

Au cours de son histoire, Kalray a en tout et pour tout réussi à lever plus de 106 millions d’euros. Rien de plus normal pour une entreprise qui s’adresse à une échelle large de consommateurs industriels. La fourchette est toutefois étonnante, les ventes de l’entreprise penchent autant vers l’industrie de l’armement que vers les constructeurs automobiles, en passant par les fabricants de data centers. Les investisseurs sont donc nombreux, et on compte parmi eux SAFRAN, Airbus, Renault Nissan ou encore 2CRSI. Ainsi, l’entreprise et son esprit d’innovation, portés par une centaine de salariés, sont sous le feu des projecteurs de ces mastodontes européens.

L’innovation dans les gènes

L’attention qu’elle suscite est bien évidemment liée au produit proposé. Kalray est dans son essence une entreprise innovante. Grâce aux différentes levées de fonds, la jeune pousse a pu investir massivement dans l’étude et la création de puces d’intelligence artificielle. En juin 2021, la start up a dévoilé sa nouvelle carte d’accélération destinée notamment aux serveurs. La carte K200-LP séduit pour sa haute performance et sa faible consommation, d’autant plus qu’elle se présente comme une solution flexible au volume de données. Parallèlement, après avoir proposé la solution COOLIDGE de deuxième génération, elle travaille sur la puce de troisième génération COOLIDGE 2 qui devrait voir le jour en 2022. Ces processeurs sont fabriqués à Taïwan par TSMC qui utilise des technologies de pointe afin de créer des cartes à haute performance.

Kalray prévoit de vendre 100 000 cartes en 2 ans aux data centers. Le revenu généré par ses activités en 2020 avait atteint le million d’euros. La pépite veut se transformer en diamant en s’estimant capable d’atteindre un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros entre mi 2021 et mi 2022.