Le classement The Economist des villes à la meilleure qualité de vie fait la part belle à l’Océanie et au Japon
Le classement annuel de The Economist des villes les plus agréables du monde est paru. Première leçon de cette nouvelle édition, les villes européennes ont subi un déclassement important tandis que les villes d’Océanie et d’Asie profitent de leur meilleure gestion de la crise sanitaire.
La crise sanitaire a bouleversé le classement mondial des villes les plus agréables réalisé par The Economist. Ce classement répertoriant l’ensemble des villes où il fait bon vivre prend en compte différents critères de bien-être : stabilité, système de santé, environnement et culture, éducation ou encore les infrastructures. L’ensemble de ces champs d’activité ont été massivement bousculés par la pandémie de Covid-19 et ses conséquences.
Un classement faisant la part belle à la stratégie “zéro Covid” ?
Arrivant en tête du classement, la ville d’Auckland sort grande gagnante de cette année particulière. Cette réussite peut être expliquée par le succès de l’approche néo-zélandaise pour endiguer l’épidémie de coronavirus sur son sol. En adoptant dès le début de la pandémie des mesures de contrôles et de restrictions sanitaires drastiques, la Nouvelle-Zélande a fait office d’exception l’an passé au cours des périodes de longues mises à l’arrêt des économies et de la vie sociale à travers les confinements successifs.
For the first time, Auckland leads the EIU’s ranking, thanks largely to the city’s early containment of the pandemic and its subsequent ability to lift restrictions on mobility https://t.co/hdEopt0Kn3
— The Economist (@TheEconomist) June 8, 2021
Cette stratégie dite “zéro Covid” s’est semble-t-il avérée payante puisque les grandes villes en ayant fait le pari se situent dans les hauteurs du classement. Auckland en Nouvelle-Zélande, Tokyo et Osaka au Japon ou encore Adelaide en Australie sont parvenus à retrouver rapidement une vie sociale par la mise en place très précoce (dès l’identification de quelques cas) de confinements locaux faisant des ces îles des “bulles sanitaires”. Ces villes bénéficient par ailleurs également de bonnes performances en matière d’enseignement, de culture mais également d’environnement.
Un classement sanction pour les grandes villes européennes ?
Le Vieux Continent a lui connu des difficultés plus grandes dans la gestion de la pandémie. Les confinements stricts et s’étendant sur des temps longs ont engendré une baisse des libertés pour les citadins, les privant ainsi de l’accès à certains lieux en matière de culture ou d’éducation. De plus, les explosions successives de cas de Covid-19 ont entraîné une pression sans précédent sur les systèmes hospitaliers. Certaines villes comme Vienne, qui avaient pris la tête du classement entre 2018 et 2020, arrivent ainsi en 12ème place cette année, tandis qu’Hambourg a perdu 13 places descendant ainsi en 47ème position du classement.
Les Etats-Unis voient quant à eux certaines grandes villes comme Houston ou Honolulu grimper dans le classement, notamment en raison de leurs capacités à contrôler l’épidémie et à organiser la campagne de vaccination. Un palmarès très marqué par la crise sanitaire donc, où l’on vient qu’elle a frappé de plein fouet l’ensemble des secteurs d’activité, et qu’elle a donc rebattu les cartes de la qualité de vie et de l’attractivité de bien des métropoles du monde.