Renault lance sa Renault ElectriCity, son pôle de près de 5000 salariés dédié aux véhicules électriques dans les Hauts de France

La marque au losange veut lancer une nouvelle dynamique en regroupant son activité de production de véhicules électriques dans une nouvelle entité dans la région des Hauts-de-France. 

Comme beaucoup d’entreprises du secteur, le groupe Renault a dû faire preuve de résilience durant la crise sanitaire et en sort avec de nouveaux objectifs de développement et de croissance. Dès l’annonce de son plan d’économie en juin 2020, l’entreprise avait annoncé sa volonté de construire une plateforme géante centrée sur l’électrique. Une ambition précisée en janvier dernier, lors de la présentation de la stratégie d’action de la firme par son PDG Luca De Meo. Selon les informations des Echos, c’est désormais chose faite depuis ce lundi 7 juin. Cette nouvelle concentration des forces, possédée à 100% par Renault SAS et baptisée « Renault ElectriCity », sera dirigée par Luciano Biondo, devrait insuffler une nouvelle dynamique à l’entreprise comme au territoire. 

Vers une véritable force industrielle 

En créant ce nouveau pôle d’activités, Renault rassemble ses trois usines du Nord, respectivement situées à Douai, Maubeuge et Ruitz, pour créer un méga site de production qui doit lui permettre de remonter son taux de charge. Si son usine de Douai ne produira cette année que 25 000 véhicules pour une capacité totale de 300 000, la création de Renault ElectriCity doit permettre à l’ensemble des usines du nord de développer à terme 70% de leurs capacité, et de devenir selon les dirigeants du groupe, “le premier site de production de voitures électriques en Europe, avec 400 000 unités par an.” 

De telles perspectives de production s’accompagnent également d’un retour de l’emploi. La marque au losange estime ainsi que le site comptera au départ 4 800 salariés et embauchera 700 personnes supplémentaires à l’horizon 2025. De quoi encourager l’ensemble du territoire et les syndicats à participer à ce nouveau projet, et la CFDT en a d’ailleurs salué l’accord de lancement. Tous les feux semblent donc au vert pour Renault, qui mise sur une stratégie de croissance efficace tournée vers la souveraineté industrielle de sa production de véhicules électriques. 

L’électrique, un moteur puissant pour l’avenir

Cette “ElectrCity” fait par ailleurs appel à une imagerie positive très forte. Elle s’inscrit dans les objectifs de responsabilité sociétale de l’entreprise et montre la volonté de celle-ci de s’inscrire dans l’effort collectif tourné vers la réussite de la transition écologique, notamment liée à la décarbonation de la production d’énergie, dont la production de véhicules électriques constitue un enjeu clé.  

Loin de l’ignorer, Renault s’appuie au contraire sur ce véhicule du futur pour mettre en avant sa nouvelle société-ville industrielle électrique. Elle y assemblera la future Megane-E et produira, à partir de 2024, sa R5 électrique, ainsi que la version électrique de son Kadjar, un SUV familial. Enfin le groupe vise même une amélioration de son autonomie puisque le site Ruitz aura vocation à produire des bacs batteries, en attendant la construction d’une “gigafactory” de batterie à Douai qui permettra au constructeur français de s’émanciper des producteurs chinois et de favoriser le made in France. Un projet d’usine global qui s’apparente donc à un nouveau super centre industriel, sur lequel le groupe va s’appuyer pour construire son futur, indissociable du développement de l’électrique.