Vinci Airports résiste à la pandémie et s’étend en Amérique Latine

Après avoir obtenu des concessions en Amérique centrale et dans les pays andins, la branche aéroportuaire du groupe de BTP français Vinci a décroché une deuxième concession d’aéroports en Amazonie. 

Région du monde durement touchée par la crise sanitaire, les aéroports d’Amérique latine résistent étonnamment mieux que d’autres régions du monde comme l’Asie. La situation a ainsi permis à l’entreprise française Vinci Airport de décrocher une deuxième concession d’aéroport en Amazonie, comme l’explique Nicolas Notebaert le président de Vinci Airports et directeur général de Vinci Concessions :  « Les territoires les plus touchés par le pandémie ne sont pas nécessairement ceux où le trafic baisse le plus. En Asie, où la pandémie est très faible, les gouvernements ont mis en place des mesures de restriction beaucoup plus fortes, y compris en ce qui concerne la liberté des individus, qu’en Europe ou dans les Amériques ». 

Contrats brésiliens respectés

Vinci Airports vient donc de décrocher la concession des aéroports d’Amazonie au Brésil, où l‘entreprise s’occupera de la maintenance et de la modernisation de sept aéroports situés dans le nord du Brésil : Manaus, Porto Velho, Rio Branco, Bao Vista, Cruzeiro do Sul, Tabatinga et Téfé. Il sera également chargé de transformer les aéroports en infrastructures éco-efficaces. Pour ce faire, Vinci Airports s’appuiera sur la politique environnementale qu’elle met déjà en œuvre avec succès depuis 2018 à l’aéroport de Salvador Bahia situé dans le nord-est du Brésil. 

Malgré la pandémie, le trafic a plutôt bien résisté pour l’aéroport de Salvador, déjà géré par le géant français : « La pandémie touche beaucoup le Brésil. Mais de tout le réseau de Vinci Airports, c’est Salvador qui a connu la plus faible baisse de trafic en 2020. Il a mieux résisté que l’ensemble de nos 45 aéroports, avec une baisse de trafic de 49,9 %, contre une moyenne [générale] de 70 % l’an dernier par rapport à 2019 » explique le dirigeant  Nicolas Notebaert. Il se félicite également du respect des contrats par le gouvernement brésilien. 

Entre conciliation au Chili et retour progressif dans les Caraïbes

Les contrats ne sont pas respectés dans tous les cas, au Chili, Vinci Airports a dû engager une procédure de conciliation, car les autorités ont adopté des mesures restrictives après l’apparition d’une troisième vague de Covid, ce que déplore le dirigeant : « Le gouvernement chilien n’a pas encore souhaité engager le dialogue […] pour tirer toutes les conséquences de la pandémie sur l’aéroport de Santiago ». 

Le groupe Vinci mise en tout cas sur une reprise à long terme et se prépare à de nouvelles concessions au Brésil, celle de São Paulo et de Rio de Janeiro qui doivent être attribuées courant 2022. Vinci observe déjà une amélioration du côté de l’Amérique centrale avec le retour des touristes américains en République Dominicaine et au Costa Rica. Autre projet pour lequel se réjouit Nicolas Notebaert : un projet d’autoroute en Colombie reliant Bogota à Girardot, relancé par le gouvernement local.