Les foncières de bureaux ont résisté en France en 2020

Avec la crise sanitaire, de nombreux pans de l’économie ont été affectés. Néanmoins, parmi les secteurs qui sont parvenus à garder la tête hors de l’eau, les foncières de bureaux font partie des résistants les plus inattendus.

Malgré le ralentissement drastique des bails dans les bureaux, les grandes foncières françaises comme Gecina, Covivio ou Cegereal sont parvenus à conserver une activité importante. Pour ce faire, ces entreprises mises sur une offre de qualité dans l’exploitation des immeubles. La baisse de l’activité est la conséquence de la cession d’actifs croissante qui a eu pour effet de réduire les recettes issues des loyers. Toutefois, certains acteurs comme Gecina, sont parvenus à conserver un chiffre d’affaires conséquent. Cette dernière a accusé une baisse de 4% de ses résultats atteignant un montant de 420,6 millions d’euros. Le groupe est parvenu à flairer la bonne affaire, en mettant la main sur près de 160 000 m2 de bureaux.

Ces résultats, la PDG du groupe, Méka Brunel en est fière, comme elle l’a expliqué aux Echos : “Nous avons une base de locataire très solide, à plus de 80% des grandes entreprises. Près de 99% de nos loyers ont été collectés en 2020. Et nous disposons en moyenne 5, 8 ans jusqu’à l’expiration de nos baux et 4,6 ans jusqu’à la prochaine option de résiliation”. Outre la baisse temporaire du taux d’occupation des bâtiments en raison des mesures sanitaires incitant les entreprises à mettre les salariés en télétravail, l’entreprise Gecina a su conserver sa stature. Le titre en Bourse a toutefois été dévalué ce que regrette son PDG.

Des espaces fonciers toujours attractifs aux yeux des investisseurs

L’activité locative a certes été affectée par la crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19, mais les investisseurs continuent de miser sur elle. Le groupe Covivio a accusé lui aussi des pertes conséquentes, mais n’a pas sombré. Les résultats sont en nette baisse par rapport à 2019 avec un chiffre d’affaires de 385 millions d’euros. Néanmoins, avec près de la moitié de ses biens constitués de bureaux, les investisseurs continuent d’acheter, et même au prix fort selon le PDG de Covivio, Christophe Kullman. Le développement du télétravail n’a donc pas mis le secteur totalement à l’arrêt. 

Pour résister, le groupe concentre son offre dans les centres-ville de grande métropole attractive pour les acteurs économiques. L’offre proposée se diversifie avec par exemple l’adoption de solutions hybrides via le bail classique et le coworking par exemple. Après la tempête, les professionnels du foncières mise sur un rebond de l’activité en 2021. Les premiers signes confirment ces espoirs, et Gecina explique observer une augmentation des discussions commerciales par rapport à la période antérieure à mars 2020 et continue d’étendre ses bails dans le quartier d’affaire de La Défense avec l’acquisition de l’immeuble du Carré Michelet.