Nouvelle encourageante dans la lutte contre le Covid : la mortalité en réanimation a été fortement réduite dans les derniers mois

La crise du COVID-19 dévoile les dysfonctionnements des systèmes de santé du monde entier. L’adaptation des milieux hospitaliers semble toutefois avoir atteint un niveau satisfaisant puisque le taux de mortalité diminue depuis plusieurs mois, en lien avec les progrès des traitements face à la maladie, malgré l’absence de remède universellement efficace.

Selon le professeur britannique spécialiste d’analyse Tim Cook, en presqu’un an, la mortalité en réanimation est passée de 60% en mars 2020 à 42% en fin mai. Ce chiffre aurait même touché les 36% en octobre.

Le rapport d’analyse publié comptabilise des données d’Amérique du Nord, d’Europe et de Chine et les chiffres récoltés s’étalent dès la fin mars 2020, jusqu’à la fin décembre 2020. Ce rapport totalise 7341 articles, publiés du début de la crise jusqu’au mois de janvier 2021. Le constat est le suivant : au début de la pandémie, 60% des patients admis en réanimation pour un cas de Covid-19 décédaient. Ce taux a considérablement diminué puisqu’il avoisine à présent les 40%. Ce progrès vient d’une meilleure appréhension des symptômes du virus, mais aussi d’un traitement plus adapté et efficient.

Des traitements prometteurs mais encore incertains

Les stéroïdes, par exemple, très peu utilisés au début de la crise, sont maintenant des outils qui permettent la maximisation des chances de survie des patients en réanimation (particulièrement la dexaméthasone). La gestion de la coagulation sanguine joue aussi une rôle clé dans l’efficacité du traitement des patients en réanimation. La gestion de la crise du Covid-19 permet aussi la maîtrise de méthodes comme l’oxygénothérapie, et des patients et détresse respiratoire peuvent être traités à leur domicile, afin de désengorger les services des hôpitaux.

Si le bilan s’avère positif après près d’un an, les experts doutent de la durabilité de la baisse des patients admis en réanimation. En effet, les chiffres stagnent depuis octobre, et pourraient recommencer à augmenter dans les mois prochains, notamment en France. Ces données, reposant sur 52 études et portant sur 43 128 patients ne prétendent pas être exhaustives, compte tenu de protocoles d’admissions en soins intensifs différents selon les pays.

De même, si l’apparition de variants ces derniers mois pourrait modifier considérablement l’évolution des courbes épidémiologiques, les médicaments utilisés devraient continuer à être efficaces. Les experts se disent confiants car les stéroïdes, par exemple, agissent sur le système immunitaire et non sur le virus en lui-même. Si les variants présentent un nouveau pan de la crise sanitaire à appréhender, les soignants détiennent à présent les clés de compréhension pour en contrer les effets les plus graves.

La pandémie du Covid-19 affaiblit et met sous tension les systèmes hospitaliers à travers le monde, et si certains optent pour des solutions différentes, à l’aune d’une troisième vague, les soins n’ont jamais été aussi efficients, malheureusement instruits par plusieurs mois de crise.