Les Etats-Unis et la Russie se dirigent vers une poursuite du traité New Start visant à réduire les armes stratégiques

Signé en avril 2010 entre Barack Obama et Dmitri Medvedev pour une durée de 10 ans, le traité New Start va être prolongé. Dès son arrivée au pouvoir, le président américain Joe Biden a indiqué par la voix de sa porte-parole Jen Psaki vouloir allonger de cinq ans cet accord sur le désarmement nucléaire.

Cette proposition américaine, dont les détails restent à négocier, a été accueillie favorablement par Moscou. Cet accord illustre la volonté de la nouvelle administration de Washington d’apaiser les relations avec le Kremlin ou du moins de maintenir un lien avec Moscou. En effet, sous l’ère Donald Trump, les relations avec la Russie n’avaient pas été aussi mauvaises depuis la Guerre Froide, malgré un lien personnel entre le Président américain et Vladimir Poutine souvent soupçonné par de nombreux médias, sur fond d’ingérence électorale, de cyberattaque massive ou encore de primes reversées aux talibans pour l’exécution de militaires américain. L’ancien président américain avait une position critique vis-à-vis de New Start et souhaitait limiter le contrôle des armes stratégiques. Il avait par ailleurs pour ambition de signer un nouvel accord intégrant la Chine, en vain. 

Vers une plus grande stabilité de la scène internationale ?

Avec la prolongation d’un tel accord limitant les arsenaux nucléaires russo-américains à 1550 ogives déployées pour chacune des parties prenantes, le traité de contrôle et de limitation des armements est vu d’un bon œil sur la scène internationale. Le contrôle des armements étant l’un des défis majeurs des organisations internationales telle que l’OTAN et l’ONU, ces dernières se sont réjouies de cette avancée entre les Etats-Unis et la Russie. L’arrivée de Joe Biden à la Maison-Blanche laisse donc entrevoir pour certains analystes un avenir plus stable entre les deux anciens rivaux même si le 46e Président américain a promis à ses électeurs avoir une position plus stricte avec la Russie que son prédécesseur. Les prochains mois indiqueront quelle ligne le Président Biden entend prendre face à Vladimir Poutine et à l’activisme diplomatique et militaire de la Russie.