Les énergies renouvelables ont pris la tête de la production électrique en Europe en 2020

En 2020, la production d’énergie s’est diversifiée, en raison d’investissements dans les dernières années et également de la crise sanitaire, et les énergies renouvelables représentent désormais plus de 38% de la production totale d’Europe.

C’est le centre d’analyse et de réflexion sur le climat et l’énergie Ember qui a publié hier dans un rapport ces chiffres encourageants. La part des énergies renouvelables surpasse celle des énergies fossiles pour l’année 2020, d’un point de pourcentage.

La crise du Covid-19, un catalyseur de la hausse des énergies renouvelables

En 2020, les capacités de production d’énergie éolienne et solaire ont considérablement augmenté. La crise du Covid-19, surtout dans sa première vague, au premier trimestre 2020, a constitué un moteur dans la production d’énergies renouvelables, qui n’a pas eu à ralentir contrairement aux autres types de production. Les énergies fossiles elles ont dû considérablement ralentir, à cause d’une absence de demande avec le confinement.

Si la tendance se confirme dans tous les pays de l’Union Européenne, la France connaît pour la première fois de son histoire un dépassement des énergies fossiles par les énergies renouvelables. Les pays qui enregistrent la plus grande hausse de production d’énergie renouvelable en Europe sont les Pays-Bas (40%), la Suède (36%) et la Belgique (28%). L’Allemagne est la plus avancée en termes de production avec plus de 186 térawatt/heures.

Recul historique des énergies fossiles

Le charbon a quant à lui reculé de 20% en 2020. La part de cette énergie fossile représente aujourd’hui deux fois moins qu’en 2015. Il en est de même pour le nucléaire qui a selon Ember chuté de 10% pour 2020. La crise du Covid-19 a en effet eu des conséquences importantes sur cette production. EDF a ainsi indiqué enregistrer son plus bas niveau de production depuis près de trente ans. Si le Covid-19 a fait diminuer les besoins en énergie, les travaux de maintenance du parc de réacteurs français joue aussi. Les Français et les Européens entendent en tout cas poursuivre cette tendance dans les prochaines années et en accompagnant la reprise économique pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.