Nicolas Maduro installe un Parlement à sa main et compte marginaliser Juan Guaido, Président concurrent issu de l’opposition

Le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), parti du Président Nicolas Maduro, a conquis le Parlement le 5 janvier à l’issue d’élections législatives boycottées par l’opposition pour manque ee transparence. La seule institution encore aux mains de l’opposition passe ainsi aux mains de Nicolas Maduro, malgré les tentatives de Juan Guaido, chef de l’opposition, pour rendre ces élections caduques.  

“Farce politique”, “peu crédible”, manque de “transparence” : les critiques du processus des élections pour les sièges du Parlement sont nombreuses, provenant des Etats-Unis, de l’Union européenne, et d’Etats d’Amérique du Sud. Le Parti socialiste unifié du Venezuela affirme lui avoir remporté 256 des 277 sièges de l’institution.

Après avoir boycotté les élections, l’opposition a décidé d’assurer la continuité des actions du Parlement qu’elle avait remporté il y a quelques années, comme s’il n’y avait pas eu de nouveau scrutin. Une aggravation de plus à la crise politique, sociale et économique que traverse le Venezuela.

Quelles conséquences pour ce nouveau coup politique de Nicolas Maduro ?

Dans les faits, cette situation d’un double Parlement serait difficilement tenable, surtout pour l’opposition qui n’a pas de base légale pour fonctionner via une “commission déléguée jusqu’à ce qu’aient lieu des élections présidentielles et parlementaires libres”, et qui pourrait ainsi perdre le support de la communauté internationale. Cinquante pays reconnaissent aujourd’hui Juan Guaido comme Président par intérim du Venezuela. 

Ne bénéficiant plus du soutien populaire qu’il avait provoqué en 2019, le chef de l’opposition, de plus en plus affaibli à l’extérieur, voit ses chances de renverser le règne de Nicolas Maduro se réduire drastiquement. Le soutien de l’armée envers le Président actuel et la destitution de Juan Guaido en tant que Président du Parlement font craindre une arrestation de celui-ci à la suite de l’investiture du PSUV dans l’institution nouvellement acquise.