Le bâtiment du Congrès américain violemment envahi par des manifestants pro-Trump

Le 6 janvier 2021 est désormais une date inscrite dans l’histoire de la démocratie américaine. Plusieurs militants pro-Trump ont envahi le Capitole, monument symbole de la démocratie, afin de bloquer la confirmation de la victoire de Joe Biden par le Congrès. Une émeute qui a provoqué quatre morts dont celle d’une femme par balle.

Tout d’abord marqué par la victoire du camp démocrate au Sénat, le 6 janvier 2021 devait également se terminer par la confirmation officielle de Joe Biden en tant que 46ème président des Etats-Unis par le Congrès au Capitole. Cependant, le discours de Donald Trump, ce même jour en milieu de journée, devant la Maison-Blanche et face à des milliers de militants pro-Trump, a mis le feu au poudre et déclenché l’envahissement du Capitole par ses partisans, convaincus des fraudes opérés par les Démocrates.

Le Capitole : la démocratie américaine attaquée

Quelques heures plus tôt, c’était face à une foule de milliers d’Américains opposés à la victoire de Joe Biden que Donald Trump indiquait : Nous ne reconnaîtrons jamais la défaite. Nous allons arrêter le vol de l’élection”. Des paroles semblent-ils performatives puisque plusieurs centaines de militants pro-Trump ont envahi dans la foulée le Capitole, lieu ultime de la démocratie américaine et siège du Sénat et de la Chambre des Représentants. Leur objectif étant de bloquer le processus de vote officialisant la victoire de Joe Biden, à la tête de l’Etat américain. 

Situé à quelques kilomètres de la Maison Blanche, les militants sont parvenus à rentrer dans le bâtiment, après avoir défié les forces de l’ordre. Face à cette révolte et cette entrée illégale, le président Donald Trump s’est exprimé sur Twitter afin d’appeler ses militants au calme: 

Cela n’a toutefois pas subi et les conséquences de cette insurrection ont été tragiques : quatre personnes ont perdu la vie au sein du Capitole dont une par balle et 52 personnes ont été arrêtées [au 7 janvier 2021]. Des gardes ont du brandir leurs armes pour protéger certains membres du Congrès, appelés à se réfugier dans des lieux sécurisés face aux risques de violences.

Un événement inédit dont les scènes ont rapidement été publiées et diffusées sur les réseaux sociaux. C’est par ailleurs sur ces plateformes que plusieurs personnalités politiques ont tenu à exprimer leur colère, à l’instar des anciens présidents Bill Clinton ou encore Barack Obama qui pointe du doigt la responsabilité des Républicains : Pendant deux mois maintenant, un parti politique et l’écosystème médiatique qui l’accompagne ont trop de fois refusé de dire la vérité à leurs partisans. Leur récit fantastique s’est de plus en plus éloigné de la réalité et se fonde sur des années de ressentiments semés. Maintenant, nous voyons les conséquences qui ont semé la zizanie et l’amplification de la  violence.”

Du côté de la scène internationale, des organisations internationales, telles que l’OTAN, l’ONU ou encore l’Union Européenne dénoncent également les violences commises. En France, c’est dans une vidéo qu’Emmanuel Macron, Président de la République, a également dénoncé à son tour les évènements du 6 janvier 2021 au Capitole. 

Après une interruption de plusieurs heures, la victoire de Joe Biden a finalement été confirmée dans la nuit et signe officiellement la fin du mandat de Donald Trump à compter du 20 janvier 2021. Une nouvelle date qui risque potentiellement de rentrer dans l’histoire des Etats-Unis. En effet, la présence du président sortant n’est toujours pas confirmée.