Les conditions de financement de la dette française devraient rester très favorables en 2021

L’année prochaine, la France devra emprunter environ 260 milliards d’euros pour combler son déficit. Toutefois, cet emprunt se fera à des taux extrêmement faibles voire négatifs, ce qui peut paraître paradoxal dans le contexte économique très précaire lié à la la crise sanitaire.

Les sommes empruntées par la France en 2020 et 2021 sont exceptionnellement élevées et constituent même des records sur une année. Fort heureusement, les sommes colossales empruntées pour faire face à une contraction du PIB évaluée à environ 9% le seront à des taux très avantageux, de l’ordre de -0,14% pour ce qui concerne les émissions à moyen et long terme. Pour les émissions à court terme, les taux sont encore plus avantageux puisqu’en 2020 la France a emprunté à des taux d’interêt avoisinant les -0,56%. Il semblerait que ces taux restent également favorables comme l’a affirmé au cours d’une conférence de presse Anthony Requin, directeur général de l’Agence France Trésor.

Les taux particulièrement bas s’explique en partie par l’espoir général d’une reprise rapide de la croissance dès l’année prochaine du fait de l’arrivée des vaccins mais également par l’annonce de la Banque Centrale Européenne qui a assuré vouloir investir plus de 1 350 milliards d’euros d’ici à juin 2021 dans le cadre de son plan de rachat des dettes privées et publiques. Il est évident que ces taux d’interêt très réduits encouragent l’emprunt mais le débat fait toujours rage entre les plus orthodoxes qui commandent la prudence et ceux qui, au contraire, pensent qu’une reprise rapide passe forcément par des investissements d’ampleur et donc des emprunts massifs.