Le gouvernement allemand demande l’interdiction des séjours de ski dans l’UE jusqu’au mois de janvier
L’Allemagne, après avoir décidé, de concert avec ses élus régionaux, de prolonger ses propres restrictions jusqu’à début janvier dans le cadre de la lutte contre la Covid19 qui infecte chaque jour un nombre important de ses citoyens, a demandé à l’Union Européenne d’interdire les séjours de ski jusqu’au 10 janvier au sein de l’Union.
Ne pas provoquer de “deuxième Ischgl” ni créer de concurrence déloyale à cause des stations de ski européennes toujours ouvertes : voilà les raisons de cette demande. Ischgl, station de ski autrichienne restée ouverte l’hiver dernier, avait en effet été un foyer de contamination important pour de nombreux touristes nationaux comme étrangers. L’Autriche comptait cependant adopter une ligne plus souple que l’Allemagne et prévoyait de garder ses stations de ski ouvertes cet hiver : décision qui pourrait attirer les touristes allemands et étrangers ne pouvant s’exercer sur les pistes allemandes, notamment celles de Bavière que de nombreux vacanciers visitent chaque année.
Contestation de l’Autriche mais adoption de mesures similaires en France et en Italie
Angela Merkel annonçait dès sa conférence de presse avec les 16 Länder qu’obtenir une fermeture des stations de ski au niveau européen “ne sera probablement pas facile”. L’Autriche a effectivement réagi à travers son chancelier Sebastian Kurz, qui a réaffirmé son objectif de sécuriser les stations locales afin qu’elle puissent accueillir des vacanciers en toute sûreté. Cependant, la France comme l’Italie, malgré les demandes des professionnels du secteur, ont eux aussi interdit aux stations de ski de fonctionner au moins jusqu’à début janvier : reste à voir quelle sera la décision finale de l’UE, alors que l’Allemagne a dépassé le million de cas recensés sur son territoire.