Troisième vague de coronavirus en Corée du Sud et au Japon

Alors que la France s’organise pour sortir petit à petit de son deuxième confinement, certains pays pourraient bien être contraints de prendre de nouvelles mesures de restrictions sanitaires. Jusqu’alors plutôt épargnés par la COVID-19, le Japon et la Corée du Sud font face à une recrudescence du nombre de cas positifs, marquant le début d’une troisième vague de la pandémie.

Et si l’Asie de l’est était en train d’affronter une troisième vague de coronavirus ? C’est en tout cas bien ce que les chiffres semblent indiquer. Le mercredi 18 novembre, le Japon a brutalement franchi le cap symbolique des 2 000 contaminations. Le lendemain, ce sont plus de 2 300 cas positifs qui ont été enregistrés, révèle la chaîne Tokyo Broadcasting System.

Nouveaux pics de contamination au Japon et en Corée du Sud

Après une longue période d’accalmie, l’archipel est entré dans une période “d’alerte maximale” selon les mots prononcés par le Premier Ministre Yoshihide Suga, en demandant aux japonais de “prendre systématiquement des mesures comme le port du masque”. 

En Corée du Sud également, la situation s’est empirée ces derniers jours. Le 21 novembre, la Korea Disease Control and Prevention Agency, en charge de la prévention de la santé publique, a indiqué que le nombre de cas positifs avait dépassé le cap des 300 contaminations quatre jours de suite. Une situation inédite pour le pays qui mise sur les tests à grande échelle et le traçage, et qui n’a pas franchi le cap de 500 cas quotidiens depuis le début du mois de mars. 

Vers de nouvelles restrictions nationales ?

Au pays du Soleil Levant, le ministre en charge de la lutte contre la propagation du virus, Yasunori Nishimura, s’est montré assez pessimiste : “Nous sommes conscients qu’une vague de l’épidémie aussi importante que celles de ce printemps et de cet été risque de nous frapper”. En relevant son niveau d’alerte national, le pays pourrait cependant éviter la mise en place de restrictions à l’échelle nationale. Depuis le début de la pandémie, les mesures prises au sein du pays n’ont jamais revêtu un caractère obligatoire.

En Corée du Sud, le gouvernement a pris de nouvelles dispositions afin de faire face à la situation. “Nos efforts de lutte contre le coronavirus sont confrontés à une crise, et la situation est particulièrement grave dans la zone métropolitaine de Séoul”, a évoqué le premier ministre, Chung Sye-kyun, lors d’une réunion rassemblant les hauts responsables de la santé du pays. The Guardian rapporte que le pays a mis en place des mesures restrictives telles que l’interdiction de se rassembler à plus de 100 personnes et la limitation d’accueil de deux tiers des élèves au sein des écoles. Le pays a choisi d’imposer ces mesures pour une durée de deux semaines, avant de mesurer l’évolution de la situation.