Un accord commercial signé entre la Chine, le Japon, l’Australie et une dizaine de pays d’Asie du Sud-Est et du Pacifique

Le plus grand traité de libre échange du monde vient d’être signé entre 15 pays d’Asie et du Pacifique incluant la Chine, le Japon, la Corée du Sud, la Nouvelle Zélande, l’Australie ainsi que les 10 membres de l’ASEAN. Cette union commerciale qui couvrira presque un tiers de la population mondiale vient consacrer l’hégémonie chinoise sur la région après le retrait américain du Traité Transpacifique en 2017.

Ce futur partenariat économique régional aura vocation à favoriser les échanges entre tous les signataires, en supprimant 91% des différents droits de douane existants.

Une zone de libre échange d’envergure inédite

Jamais le Japon n’avait conclu de traité commercial incluant à la fois la Chine, son plus gros partenaire commercial et la Corée du Sud. Ce qui témoigne bien de l’ampleur de ce nouveau traité. Cet accord impliquera notamment une baisse des tarifs douaniers sur de nombreux produits (en excluant certaines marchandises agricoles, notamment les céréales, pour protéger les producteurs locaux) et offrira un cadre juridique commun dans les domaines du e-commerce et de la propriété intellectuelle. Les différents Etats signataires attendent la ratification au sein de chacun des pays afin que le texte prenne effet le plus vite possible comme l’a déclaré le ministre du commerce japonais Hiroshi Kajiyama

Un défi de plus pour la future administration Biden

Alors que Barack Obama avait tenté de faire contrepoids à l’influence chinoise grandissante en initiant à partir de 2012 le Traité Transpacifique, réunissant avec des liens encore plus étroits la plupart des membres signataires du traité actuel en excluant la Chine, l’administration Trump s’est empressée de quitter cet accord en 2017, laissant la place libre à la Chine. C’est donc elle qui occupera le fauteuil de leader dans ce nouveau traité rassemblant des économies totalisant un PIB de plus de 26 000 milliards de dollars.