Boris Johnson souhaite maintenir la « relation spéciale » avec les Etats-Unis après l’élection de Joe Biden

Après l’élection de Joe Biden à la Maison Blanche, le Président élu des Etats-Unis a mis en garde Boris Johnson sur le Brexit, amené à fragiliser les relations américo-britanniques en l’état. Le Premier ministre britannique, qui avait engagé des négociations fructueuses avec Trump, semble prêt à de nombreux compromis pour maintenir la « relation spéciale » établie historiquement avec les Etats-Unis. 

Joe Biden, qui s’est montré ferme sur la question du Brexit, a indiqué que la législation britannique sur ce dossier pourrait mettre en péril les accords de paix en Irlande du Nord. À cet effet, le Premier ministre britannique a réaffirmé son soutien à l’accord du Vendredi saint.

Renforcer le partenariat américano-britannique

Alors que le Président des Etats-Unis a reçu les félicitations du Premier ministre britannique pour son entrée à la Maison Blanche, Johnson a fait part de son intention de « redoubler la coopération » sur des questions d’intérêt mutuel, telles que la sécurité sanitaire pour reconstruire le monde d’après crise, et favoriser la promotion de la démocratie. Il a, dans la foulée, salué l’arrivée de Kamala Harris, première femme vice-présidente de l’histoire des Etats-Unis. 

« Les États-Unis sont notre allié le plus important et j’ai hâte que nous travaillions ensemble sur nos priorités communes », a déclaré Boris Johnson. Le Premier Ministre britannique avait par le passé tenté d’établir une relation privilégiée avec Donald Trump, qui partageait le dessein de l’occupant du 10 Downing Street sur le Brexit et ne cachait pas son scepticisme voire son hostilité aux projetx portéx par l’Union Européenne.

Des perspectives de convergences sur de grands dossiers 

Joe Biden, opposant de longue date au Brexit, a averti en septembre qu’il refuserait de conclure un accord commercial avec le Royaume-Uni si Boris Johnson appliquait la législation britannique de manière unilatérale, susceptible de nuire à la paix en Irlande du Nord. L’ancien vice-président de Barack Obama, a réaffirmé ses engagements : « Nous ne pouvons pas permettre que l’accord du Vendredi saint, qui a apporté la paix en Irlande du Nord, devienne une victime du Brexit ».

Mais l’arrivée de Joe Biden à la présidence américaine a rebattu les cartes. Le Président des Etats-Unis et le Premier ministre britannique ont entrepris des discussions pour répondre conjointement aux problématiques relatives à la collaboration de l’OTAN et au changement climatique. Le Premier ministre a notamment invité le Président à assister au Sommet sur le changement climatique de la COP26, organisé par le Royaume-Uni à Glasgow l’année prochaine. 

Alors que 50 jours séparent la fin de la période de transition et le spectre du no deal, l’arrivée de Joe Biden à la présidence américaine à la fin du mois de janvier va-t-elle permettre la conclusion d’un accord commercial post-Brexit favorable au Royaume-Uni ?