Le secret d’une maîtrise réussite de l’épidémie : le cas australien

Alors que l’Europe fait face à une seconde vague qui s’annonce au moins aussi dévastatrice que la première, l’Australie de son côté est de nouveau parvenue à un niveau de maîtrise total de l’épidémie. Quelle différence de gestion avec l’Europe et les États-Unis ont conduit ce pays de 26 millions d’habitants à retrouver un rythme de vie quasi normal ? 

Selon le Washington Post, le secret de la réussite du cas australien repose sur deux piliers : la confiance accordée à la science, et une union nationale en faveur du gouvernement. Des éléments clefs qui auraient fait défaut aux États-Unis et à l’Europe.

Une plus grande confiance dans la science qu’aux États-Unis selon le Washington Post

Bien que l’Australie ait fermé ses frontières le 1er février, soit le même jour que les États-Unis, le gouvernement australien a décidé de confier la gestion de la crise à son ministre de la Santé, Greg Hunt, contrairement à l’administration Trump qui aurait fait fi des recommandations de son conseiller en la matière Anthony Fauci. L’Australie a dès le départ pris très au sérieux les recommandations des scientifiques pour faire face à la pandémie – quitte à connaître des privations de libertés inédites, même au regard des deux conflits mondiaux. D’autres initiatives proactives ont également été menées :  investissement massif dans le secteur de la santé et de la recherche, démocratisation de la téléconsultation et port du masque obligatoire.

Des mesures plus strictes qu’en Europe et une union nationale derrière le gouvernement 

Bien que l’Europe ait également pris au sérieux les recommandations des scientifiques, leur mise en application s’est révélée beaucoup plus brouillonne. Alors qu’en Australie la fermeture des frontières est intervenue beaucoup plus tôt et s’est même appliquée au sein du pays entre les différents États, l’Europe a tardé et a maintenu autant que possible la mobilité entre les États de l’Union. Par ailleurs, le confinement appliqué à la ville de Melbourne, foyer de l’épidémie en Australie, étaient bien plus stricte qu’ailleurs. En effet, les habitants ont été contraints de rester chez eux pendant plus de 111 jours afin que l’infection retombe au chiffre de 5 cas par jour. Enfin, autre différence majeure entre les deux gestions : l’adhésion de la population et le soutien au gouvernement. Pendant qu’en Europe les uns et les autres s’affrontaient pour savoir quelle était la meilleure marche à suivre, l’Australie s’est rassemblée derrière un gouvernement d’union nationale pour affronter la crise.